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La conduite automobile

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Conduire est une activité complexe qui exige que les sens soient constamment en alerte. Les proches d’une personne malade sont souvent très inquiets de la savoir au volant, craignant pour sa sécurité mais également pour celle d’autrui.

 

Pourtant les personnes malades décident rarement spontanément de renoncer à conduire, car cette privation est inévitablement vécue comme une perte majeure d’autonomie et de liberté. Et il est extrêmement délicat pour les proches, et parfois aussi pour le médecin traitant, de décider à quel moment il convient de mettre un terme à la conduite automobile. En effet, les aptitudes nécessaires à cette activité ne sont pas toutes altérées. En outre, la nature des troubles et leur évolution diffèrent considérablement d’une personne à l’autre.

 

Certains signes doivent cependant vous alerter :

  • la personne a des difficultés à retrouver son chemin ou à localiser des endroits connus,
  • elle ne respecte plus certaines règles du code de la route,
  • elle roule à une vitesse inappropriée,
  • elle multiplie les petits accrochages pour stationner ou entrer dans le garage,
  • la rapidité de ses réactions au volant est altérée,
  • elle est agressive et considère systématiquement que ce sont les autres conducteurs ou piétons qui sont responsables de ses difficultés.

 

Le médecin traitant peut utilement aider la personne malade en lui dispensant des conseils simples :

  • éviter de conduire si la circulation est dense, s’il fait nuit ou encore si les conditions météorologiques sont difficiles ;
  • être systématiquement accompagné et privilégier les trajets courts et bien connus.

 

S’il est préférable d’éviter l’interdiction totale et systématique en début de maladie, au profit d’un abandon « négocié » de la conduite, il revient au médecin traitant de se prononcer sur l’aptitude à conduire et de notifier toute recommandation dans le dossier médical. Si la personne malade ne respecte pas la recommandation, en dernier recours, une consultation spécifique peut être demandée auprès d’un médecin expert agréé par la préfecture. Si la situation l’exige, il pourra établir un certificat médical prononçant une interdiction provisoire ou définitive de la conduite automobile.

France Alzheimer

Nos conseils

Il est très difficile pour l’entourage d’intervenir quand la personne nie ses difficultés et considère l’arrêt de la conduite comme une privation de liberté insupportable. Cependant quand celle-ci met sa vie et celle d’autrui en danger en ayant une conduite dangereuse, il n’est pas possible de ne pas agir. Avant d’avoir recours au médecin expert de la préfecture, certaines stratégies peuvent être tentées  : cacher les clés de voiture et éviter que celles-ci soient visibles, mettre en panne la voiture, la conduire au garage pour une révision et reporter son retour, la prêter à un petit-enfant qui en aurait besoin.

 

En contre-partie il est essentiel de rassurer la personne malade en lui indiquant qu’elle peut être conduite là où elle le souhaite grâce à la mobilisation de ses proches ou encore avec les aides mises en place par les départements et les communes. Sur ce dernier point, les conseils départementaux, les mairies et les centres communaux d’action sociale sont à la disposition du public pour vous renseigner sur les cartes de réduction pour les transports en commun, les transports locaux dédiés aux personnes à mobilité réduite, les véhicules spécialement aménagés ou tout autre dispositif.