1ère étape
Les premiers signes de la maladie peuvent s’exprimer par une perte de la notion du temps, des changements d’humeur fréquents, l’oubli d’événements récents, des difficultés à reconnaître certaines personnes… Ces différents troubles sont-ils liés au processus normal du vieillissement ou marquent-ils le début d’un processus anormal lié à une maladie qui débute ?
La maladie d’Alzheimer commence en effet par des troubles spécifiques de la mémoire :
- Difficultés à se rappeler les évènements qui se sont produits dans les heures ou les jours précédents,
- Difficultés à mémoriser des informations nouvelles (prises de rendez-vous…).
Mais, de manière précoce, d’autres troubles peuvent accompagner et/ou précéder ces troubles de la mémoire :
- Les troubles du langage (ne plus retrouver des mots simples et usuels…),
- Les troubles de la planification et du raisonnement (ne plus savoir faire des courses, faire la cuisine, tenir la maison, prendre ses médicaments, ne plus pouvoir suivre son budget …),
- Les troubles de l’humeur (signes dépressifs, anxiété, nervosité, perte de l’initiative …).
Ces signes, surtout s’ils sont fréquents et ont des conséquences directes sur la vie quotidienne de la personne et de son entourage, doivent alerter. Cependant, ils ne constituent en aucun cas un diagnostic à eux seuls. De plus, leur apparition doit marquer un changement notable quant aux habitudes et aux capacités antérieures de la personne. Par exemple : si la personne n’a jamais eu le sens de l’orientation, le fait qu’elle ait du mal à se retrouver dans un endroit peu connu sera peu pertinent.
Avant toute chose, il faut donc parler de ce qui a été observé avec le médecin traitant. Il réalisera des tests de premier niveau avant d’orienter, si nécessaire, la personne vers un médecin spécialiste.
Nos conseils
Les premiers signes peuvent être difficiles à déceler, surtout lorsque la personne vit seule à domicile, loin de sa famille proche. C’est pourquoi, il est essentiel de pouvoir avoir de bonnes relations avec le voisinage et/ou les amis qui peuvent, en cas de besoin, prévenir la famille.
Si votre proche ne veut pas consulter, il ne sert à rien d’insister au risque d’augmenter encore son anxiété. Il n’y a pas en soi de caractère d’urgence même si vous êtes vous-même dans l’inquiétude des signes que vous observez. Il est préférable d’attendre le bon moment et surtout d’insister sur les aspects positifs d’une telle démarche comme celle de trouver une cause aux problèmes de mémoire et d’améliorer le quotidien de la personne. Vous pouvez également expliquer à votre proche que des raisons identifiables et curables peuvent être à l’origine des troubles cognitifs (problèmes thyroïdiens, carences vitaminiques…) et qu’il ne faudrait pas passer à côté.
Parfois il est utile, au sein d’un couple, de proposer d’aller ensemble faire un bilan mémoire pour s’assurer que tout va bien. Cela peut-être vécu de façon moins stigmatisante. Il est également important de se poser la question de savoir qui est la personne la mieux placée pour encourager votre proche à faire une démarche diagnostique. Parfois un membre plus éloigné de la famille ou un ami sera mieux entendu que les enfants.